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Petites histoires philosophiques (80).




















                    Le Colibri .

     C'était au temps où les animaux parlaient . En fait ils parlent toujours, alors disons que c'était au temps où nous savions encore les comprendre .
    La terre a, au cours des âges, subit de nombreux cataclismes qui ont vu disparaitre presque toutes formes de vie évoluée .... c'est la science moderne qui le dit.
     Hors en ces temps lointains d'immenses incendies ravageaient les forêts de la terre. Tous les animaux étaient prostrés devant la fureur des flammes atisées par des vents violents, et tous renonçaient devant un combat qui leur semblait démesuré et perdu d'avance.
     Cependant, un oiseau, le plus petit d'entre eux, le Colibri, s'acharnait. Inlassablement, il faisait des aller-retour du lac voisin à la forêt proche, transportant une minuscule goutte d'eau dans son bec et la lachait au dessus du brasier.
     Les autres animaux le regardaient faire d'un oeil dédaigneux, et finalement, l'un d'entre eux, un éléphant, l'interpela et lui dit : Tu ne penses tout de même pas que tu vas enrayer cet incendie avec tes dérisoires gouttes d'eau ?
    Et le Colibri lui répondit : Non bien sûr, je ne suis pas aussi sot .... mais je fais ma part .

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     Nous tirons souvent prétexte du côté dérisoire de notre rôle et de nos actes pour renoncer et ne rien faire.
     En cela nous commettons deux erreurs fondamentales:
     1) Pour notre conscience et notre dignité, ce que nous faisons, tout autant que ce que nous ne faisons pas, est fondamental.
     2) Ce raisonnement, multiplié par la multitude des hommes, est souvent la cause unique de notre malheur collectif.                                                                                                                                                                                 












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