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Autour des carburants issus de végétaux 

Sujet d'actualité dans tous les médias qui présentent ce que l'on nomme improprement "biocarburants" comme la panacée qui va nous sauver. Quelques réflexions à approfondir dans le site du JDLE

Biocarburants: l'eldorado américain par Claire Avignon - 11/04/2007

Avec plus de 75 usines en construction, les Etats-Unis ne font pas les choses à moitié en matière de biocarburants. Leur capacité de production devrait doubler en deux ans. Avec une très nette préférence pour l’éthanol produit à partir de maïs.

Même si les arguments environnementaux ont été intégrés dans les discours des acteurs politiques et industriels américains lors d’un séminaire sur le marché des biocarburants aux Etats-Unis, qui s’est tenu au siège d’Ubifrance, à Paris, le 4 avril, ils n’apparaissaient qu’à un rang secondaire. Si le gouvernement de George W. Bush tient tant aux biocarburants, ce n’est pas pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre de son pays, mais bien pour diminuer sa dépendance énergétique et ouvrir un nouveau marché aux agriculteurs. D’ailleurs, ce ne sont pas des membres de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) qui ont fait le déplacement dans l’Hexagone, mais des représentants de l’équivalent du ministère français chargé de l’énergie, le DOE, et de l’agriculture, l’USDA (1)...

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Biocarburants: point trop n’en faut par Laure Pollez- 12/06/2006

Pétrole cher et effet de serre: le salut viendrait des biocarburants. Devant l’engouement dont bénéficie actuellement le carburant vert, l’Agence européenne de l’environnement (AEE) appelle cependant à la raison.
Couvrir les sols européens de champs de betterave, colza, tournesol et courir après la moindre biomasse à valoriser pour remplir nos réservoirs ne va pas sans poser quelques problèmes. La ruée sur l’or vert risque d’accroître la pression sur les sols et les ressources en eau. Elle peut également nuire à la biodiversité. Enfin, elle vient concurrencer d’autres enjeux environnementaux, tels que la réduction des déchets et l’agriculture raisonnée. Exemple: à court terme, le plus important potentiel d’énergie verte se trouve dans la valorisation des déchets organiques. Mais l’Union Européenne s’est par ailleurs engagée dans un effort de réduction des déchets qu’il ne faut pas relâcher. A long terme, c’est l’agriculture qui fournira la plus grande part des énergies vertes (à hauteur d’un tiers des surfaces cultivées en 2030). Mais cette orientation suppose une hausse de la productivité et une libéralisation accrue des marchés qu’il faut surveiller.
L’EEA encourage donc les autorités européennes à assortir leurs politiques en faveur des énergies vertes de certains garde-fous. Ainsi, les pays européens pourraient atteindre leurs objectifs de substitution pour 2010 (5,75% de biocarburant) et au-delà de manière «environnementalement compatible».
Les ONG du Bureau européen de l’environnement (BEE) ont des inquiétudes similaires. BirdLife international constate déjà des effets pervers sur la faune, par exemple, du fait notamment de la raréfaction des jachères. Le BEE rappelle que les bio-énergies ne sont pas les seules énergies renouvelables, et il importe de les développer globalement...

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Des études scientifiques portent un coup à l'éthanol par Claire Avignon 07/07/2005

Le développement de l'éthanol utilisé comme biocarburant pourrait avoir des conséquences environnementales négatives, estiment des chercheurs.

Deux recherches scientifiques viennent de remettre en cause l'intérêt du développement de l'éthanol comme biocarburant alternatif à l'essence. D'abord, une étude scientifique américaine parue dans Bioscience conclut que l'éthanol à usage de carburant réduit la biodiversité, augmente l'érosion du sol, et consomme de grandes quantités d'eau pour le nettoyage des cannes à sucre, de l'ordre de 3.900 litres par tonne. Décrits par Marcelo Dias de Oliveira et ses collègues, de l'université d'Etat de Washington, ces impacts environnementaux, uniquement liés à la culture de la canne à sucre, pourraient provoquer un coup de frein au développement de l'éthanol comme carburant qui s'est justement appuyé sur un argument environnemental: le CO2 produit par la combustion de l'éthanol est compensé par la photosynthèse de la plante, les seules émissions de CO2 provenant des transports et du processus industriel.

Or actuellement, cet argument est aussi reconsidéré par les scientifiques. Cette fois-ci par une étude anglo-américaine, publiée dans Nature resources research, qui estime «qu'il n'y a aucun bénéfice énergétique à utiliser la biomasse des plantes pour fabriquer du carburant.» Selon les chercheurs de l'université de Cornell et de Berkeley, le process de fabrication d'éthanol à partir de maïs exigerait 29% d'énergie de plus que celle que l'éthanol peut produire comme carburant, et celle du bois 57% de plus. Les résultats du biodiesel apparaissent du même ordre avec un besoin en énergie pour le produire 27% plus important que l'énergie dégagée en tant que carburant pour le soja, et 118% pour le tournesol. A noter, les scientifiques n'ont pas indiqué les besoins énergétiques d'une raffinerie traditionnelle. «Utiliser de la biomasse n'est donc pas une stratégie soutenable», juge David Pimental, de l'université de Cornell, dans un communiqué de presse. En outre, ces résultats montrent que les biocarburants ne permettent pas de s'affranchir de la dépendance énergétique. Or il s'agit d'un argument essentiel pour le Brésil, où l'éthanol de sucre de canne compte pour 40% du carburant consommé par les véhicules dans le pays, mais aussi pour les Etats-Unis et pour Europe où les biocarburants doivent atteindre un taux d'incorporation de 5,75% d'ici 2010.


 

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L’éthanol polluerait plus que l’essence par Claire Avignon 20/04/2007

Des associations estiment depuis déjà de nombreuses années que les biocarburants, de plus en plus souvent appelés agrocarburants, ne sont pas la solution miracle pour diminuer les impacts négatifs des transports sur la santé et l’environnement. Une étude américaine apporte une pierre à leur édifice.
 

L’éthanol entraînerait autant, voire plus de risque pour la santé que l’essence? C’est la conclusion de Marc Z. Jacobson, chercheur à Stanford, et auteur d’un article paru dans Environmental science and technology (EST). Si toute la flotte américaine (véhicules, motos, poids lourds, etc.) fonctionnait à l’E-85 (85% d’éthanol, 15% d’essence) au lieu de l’essence, la mortalité liée à l’ozone pourrait augmenter, de même que le nombre d’hospitalisations. L’asthme connaîtrait une hausse de 9% à Los Angeles, et de 4% sur l’ensemble du territoire américain. Or, à l’heure actuelle, l’essence serait déjà responsable d’environ 10.000 morts prématurées aux Etats-Unis.
 

Ces résultats apparaissent contradictoires avec l’image de l’éthanol donnée par les pouvoirs publics américains qui vendent le biocarburant, non seulement comme une solution pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi comme un moyen de diminuer la pollution atmosphérique. C’est d’ailleurs cette affirmation qui a fait tiquer le spécialiste de chimie atmosphérique de Stanford, et qui l’a conduit à vérifier l’hypothèse, selon EST. Cette vérification a été rendue possible grâce à un modèle informatique qui permet de simuler la qualité de l’air en 2020, année où les véhicules fonctionnant à l’E-85 devraient être largement disponibles.
 

D’un point de vue chimique, les résultats montrent une diminution de deux substances cancérogènes dans l’atmosphère, le benzène et le butadiène, mais une hausse de deux autres produits cancérogènes, le formaldéhyde et l’acétaldéhyde. Ce qui, selon Marc Z. Jacobson, signifie que le nombre de cancers liés à l’E-85 serait du même ordre de grandeur que celui qui est associé à l’essence.
 

Pour le chercheur, les Etats-Unis devraient se tourner vers des solutions technologiques qui rejetteraient moins de polluants toxiques, comme les véhicules électriques, les hybrides ou les piles à combustible. Mais le gouvernement Bush s’est déjà engagé dans une importante politique de soutien aux biocarburants, tablant sur une part du marché des carburants de 15% de l’éthanol d’ici 2017, contre 2,7% en 2006.