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Les incinérateurs polluent....mais les cimenteries lavent plus blanc que blanc ....plus besoin de construire d'incinérateurs , les cimenteries font le boulot...et en plus avec un label "Ecolo".
Voici un document  émanant de la DGEMP qui vaut son pesant de conneries , et pour lequel je ne ferais pas de commentaires , car ce serait faire injures aux lecteurs , tant la malhonnêteté intellectuelle y est évidente.
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Consommation
de combustibles de substitution
dans l'industrie cimentière
en 2001
Ministère de
l’Economie, des Finances et de
l’Industrie
Secrétariat
d’Etat à l’Industrie
Direction Générale de l'Énergie et des Matières Premières
Ministère de
l’Economie, des Finances et de
l’Industrie
Secrétariat
d’Etat à l’Industrie
 Observatoire de l’économie de l’énergie
et des matières premières
Observatoire de l’énergie
Mars 2003


L'industrie cimentière est une industrie lourde et
intensive en énergie ; elle a la particularité d'être
"multicombustibles" et fait appel, depuis plusieurs
années, à des combustibles de substitution (déchets),
en remplacement partiel des combustibles classiques.
Cette note analyse l'impact énergétique du recours
croissant de l'industrie cimentière à ce type de
combustible, en mettant l'accent sur la portée et les
limites d'une telle substitution.
Les statistiques présentées proviennent du Syndicat
Français de l'Industrie Cimentière (SFIC).
1. Présentation de l'industrie cimentière
L'industrie cimentière française compte quarante sites
industriels (dont sept centres de broyage) appartenant à
six sociétés1, son chiffre d'affaires hors taxes en 2001
est de 1 914 millions d'euros (M€) et ses
investissements s'élèvent à 132 M€, pour un effectif de
5 230 salariés. La production du ciment a été d'environ
20 millions de tonnes (Mt) en 2001 et de 16,5 Mt pour
le clinker.
La France occupe le quatrième rang des producteurs de
ciment dans l'Union Européenne et la dix-septième
place mondiale.
La fabrication de clinker, étape préalable à celle du
ciment, nécessite la cuisson, après broyage, de matières
premières (calcaire et argile) dans un long four rotatif
porté à 1 450 °C. Cette opération thermique, appelée
clinkerisation, est très forte consommatrice de
combustibles.
La fabrication du ciment consiste à mélanger du
clinker, lui-même finement broyé, avec du gypse et
éventuellement d'autres constituants (laitier de haut
fourneau, cendres volantes, etc.) ; cette opération
nécessite de l'électricité.
1 Ciments de l'Adour, Ciments Calcia, Holcim France (nouveau nom
d'Origny depuis le mois de mars 2002), Lafarge Ciments, Lafarge
Aluminates et Vicat.


En 2001 la consommation d'énergie, y compris l'électricité2,
dans l'industrie du ciment s'est élevé à 1,7 Mtep, plaçant
cette activité dans le peloton des cinq premières activités les
plus consommatrices d'énergie. La production d'une tonne
de clinker a nécessité en 2001 89 kep (kg équivalent pétrole)
d'énergie thermique, contre 113 kep en 1973, soit une baisse
de -21% de la consommation spécifique. Se limitant aux
seuls combustibles fossiles, la baisse atteint –47% sur la
même période.
2. L’utilisation accrue des combustibles de
substitution

D'après le SFIC, la consommation des combustibles de
substitution a été de 485 milliers de tep (ktep) en 2001
(tableau p.2), soit une substitution thermique de 33,5%,
après 26% un an auparavant, 10% en 1992 et seulement 1%
en 1985. Ces combustibles peuvent être regroupés en deux
catégories :
- Les déchets industriels banals (DIB) : pneus usagés,
matières plastiques, boues d’épuration et farines animales.
En 2001, la part des DIB a été de 15,4% du total des
combustibles ;
- Les déchets industriels spéciaux (DIS) : solvants, huiles
usées, sciures de bois, eaux polluées, peintures, etc. En
2001, leur part a été de 18,1% du total des combustibles.






2 En session du 14 février 2002, le Conseil d'Orientation de l'Observatoire
de l'Energie a résolu d'adopter, dès la publication du bilan énergétique de
2001, la méthode commune à l'AIE, Eurostat et le CME concernant les
coefficients d'équivalence de l'électricité. Désormais, on comptabilise
0,086 tep pour 1 MWh, en substitution de l'ancien coefficient (0,222 tep).
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Consommation de combustibles dans l'industrie cimentière (en ktep)

Combustibles                          1997              1998               1999                        2000                 2001
Charbon                                   145              136                 102                          131                    103
Coke de pétrole                        604              578                 593                         647                     597
Fuel lourd                                    49                51                   51                          56                       50
Gaz naturel                                    9                  9                     9                          10                         9
Total combustibles "classiques"   806              774                755                        844                      760
Combustibles de substitution       286              345                373                        375                      485
Brais et divers                             294              345                289                        238                      217
Total combustibles                    1 386          1 463             1 417                      1 457                   1 462
Production de clinker (kt)        15 466         16 562           15 990                    16 323                 16 503


3. Deux cas particuliers : les farines animales
et les pneus usagés

Les farines animales et les pneus usagés sont deux
types de déchets, valorisés énergétiquement, pour
l'essentiel, par les cimentiers. Leur combustion dans les
fours contribue à résoudre, en partie, le problème de
l'élimination des déchets, mais présente un certain
nombre de contraintes.
Farines animales : efficacité d’élimination dans les
cimenteries…
Depuis 1998, les cimentiers utilisent des farines
animales comme combustible de substitution
thermique. A la demande des pouvoirs publics
soucieux de l’élimination de ces déchets et après étude
de la faisabilité technique, ils ont été les premiers à
proposer une valorisation énergétique de ces farines
animales car, en effet, les farines introduites dans la
flamme à 2000°C3 sont instantanément et
complètement détruites. Les campagnes de mesures
réalisées avec l’ADEME sur divers sites ont montré
que l'introduction de farines animales comme
combustible de substitution est sans effet sur les
émissions atmosphériques4. En 2001, les cimentiers ont
brûlé 260 000 t, contre 205 000 t en 2000. A ce jour,
vingt trois cimenteries sont autorisées à brûler des
farines animales.
Les quantités de farines animales utilisées dans les
cimenteries pourraient augmenter, et ce, pour trois
raisons principales :
- rapidité et fiabilité d’élimination radicale de ce type
de déchets,
- caractère prioritaire (par rapport aux autres déchets)
pour la collectivité de l’élimination de ces déchets ,
3 Température de la flamme.
4 L'industrie cimentière française en 1999, Rapport d'activité du
Syndicat Français de l'Industrie Cimentière pour l'exercice 1999 -
Ciment, Bétons, Plâtre, Chaux n°846/5, novembre - décembre

- possibilité de financer les investissements et les adaptations
du process nécessaire, grâce aux aides de l’état perçues par
les cimentiers en contrepartie du service rendu (les
cimentiers sont choisis sur un appel d’offres public).
… mais un usage toutefois limité
- l'opinion publique n'est pas toujours favorable à l'utilisation
des farines animales et ce en dépit des études d’innocuité,
notamment à proximité des agglomérations,
- le risque d’un effet défavorable sur certaines qualités du
ciment si les farines animales étaient utilisées en excès, du
fait de leur contenu en chlore ainsi qu’en phosphore,
- leur pouvoir calorifique n'est pas aussi élevé que celui du
coke de pétrole, du charbon ou du fuel lourd, ce qui leur
donne un rôle de simple complément de combustion.
Pneus : un combustible qui a déjà fait ses preuves …
Depuis une dizaine d’années (1992-1993) l'industrie
cimentière utilise des pneus usagés5 (graph. p.3)) en
substitution partielle des combustibles traditionnels ; à ce
jour, huit cimenteries disposent d'une autorisation pour
brûler ce type de déchet.
Les pneus sont le plus souvent utilisés broyés, plus rarement
entiers ; en 2001, 35 800 t ont été valorisées dans les
cimenteries, contre 26 000 t en 1998. Selon ALIAPUR cette
valorisation énergétique représente 13% du gisement des
pneus usagés non réutilisables en 2001. A titre de
comparaison, ce même taux est de 41% aux Etats-Unis.
L'usage des pneus en tant que combustible par les cimentiers
présente de nombreux avantages :
- un dépôt sauvage évité (interdiction de mise en décharge
depuis le 1er juillet 2002),
5 La production annuelle de pneus usagés est estimée par ALIAPUR
(société commerciale créée par les principaux manufacturiers français du
pneumatique) à 401 000 t en 2001. Deux notions sont à distinguer : les
pneus usagés réutilisables (PUR), dont le total est estimé à 99 kt (pneus
utilisés en l'état ou après rechapage) et les pneus usagés non réutilisables
(PUNR), soit 302 kt en 2001. Plus de la moitié des PUNR est valorisée
(énergétique et non-énergétique, y. c pour ensilage agricole), soit environ
173 kt. La granulation et l'utilisation en travaux publics est aujourd’hui en
France la première filière de valorisation des PUNR, alors que la
valorisation énergétique est essentiellement réalisée dans l'industrie du
ciment.
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- un pouvoir calorifique élevé, de par son origine
polymérique ,
- un combustible de substitution stable, dû à sa
composition homogène ,
- la disparition complète des fumées noires à 2000°C.
… mais qui est limité par des contraintes financières
et réglementaires
- moindre rentabilité financière comparées à d'autres
déchets, en particulier les farines animales, car il faut
noter les coûts supplémentaires qu’engendre le
déchiquetage des pneus pour un certain nombre de
cimenteries,
- réglementation contraignante en termes d'émissions
atmosphériques, car les pneus sont considérés comme
des déchets et non comme des combustibles ; or il
existe un risque d' impact sur les rejets atmosphériques,
essentiellement sous forme de SO2 (dioxyde de soufre)
et de COV (composés organiques volatils) .

Utilisations des pneus usagés en 2001

agricole
99 000 tonnes
Réutilisables (dont rechapage)

40 000 tonnes
Valorisation énergétique

129 000 tonnes
Reste à valoriser

73 000 tonnes
Granulation et utilisation
en travaux publics

60 000 tonnes
Usage agricole

4. Avenir des combustibles de substitution dans
l’industrie cimentière

Des objectifs atteints…
Quel que soit le type de déchet utilisé, sa combustion
contribue à quatre objectifs essentiels :
- efficacité incontestée de l’élimination,
- réduction des émissions globales de gaz à effet de serre,
grâce à une économie d'énergie fossile,
- réduction de la facture énergétique de la France (en termes
de combustibles fossiles) ,
- diminution des dépenses énergétiques des cimentiers.
…mais des limites pour une utilisation accrue
- une normalisation de la qualité et de la régularité des
ciments 6,
- une législation environnementale de plus en plus
contraignante,
- en matière de déchets industriels spéciaux, au-delà d’une
substitution thermique de 40%, les cimenteries se voient
appliquer la réglementation spécifique des incinérateurs
spécialisés avec des valeurs limites d'émission des
substances polluantes plus faibles et, par conséquent, des
coûts d'investissements plus élevés ,
- les coûts d'investissements liés aux réaménagements des
installations afin de pouvoir brûler de nouveaux déchets,
- l’absence d’un traitement fiscal avantageux pour la
combustion des déchets.
6 La qualité et la régularité du ciment sont contrôlées par des organismes
indépendants. En France, c'est le laboratoire de la ville de Paris qui est
chargé de vérifier la conformité des ciments aux normes nationales et
européennes.